jueves, 19 de noviembre de 2015

Tanto el reino de Arabia Saudita como Turquía son los grandes responsables de la capacidad de acción de Daech/EI en la región


Washington y Ankara quieren cerrar la frontera turco-siria

Washington y Ankara lanzarán una operación de cierre total de la frontera entre el sur de Turquía y en norte de Siria. El objetivo es impedir el paso de terroristas por esta zona considerada como un canal de infiltración hacia Europa. Según el Pentágono, el 75% de esta línea fronteriza está cerrada, pero 100 km restan ser asegurados. Una misión que actualmente parece ser prioritaria. Estos últimos días, el ejército turco anunció la muerte de varios jihadistas en la frontera, y numerosos arrestos.  Sin que la coalición esté convencida de la determinación de Ankara.

John Kerry afirmaba el martes 17 de noviembre que los dos países preparaban una operación común para cerrar la frontera norte de Siria con Turquía, o más exactamente la pequeña centena de kilómetros que está casi toda bajo control del grupo Estado Islámico entre Kilis y el río Eufrates.
La seguridad en la frontera entre Turquía y Siria no es total, el Pentágono a menudo lo ha señalado. Pero con la psicosis que siguió a los atentados de Paris, el temor al paso de terroristas por esta zona vuelve al primer plano, ya que esos terroristas pueden a continuación encontrar el camino hacia Europa o Estados Unidos. El coronel Warren, portavoz militar basado en Bagdad, reconoció durante una videoconferencia que una operación se está preparando con los turcos y la oposición siria.
“Los sirios que hemos formado están desplegados en el terreno y operan incluso en este momento. Ayudan a identificar los blancos, y se suman a sus camaradas. La segunda etapa se hará del lado turco. Trabajamos con ellos para saber que podemos hacer para ayudarlos, sea para equiparlos, para aconsejarlos, con el fin de ayudarlos a sellar esta frontera”.

Turquía y la obsesión kurda

El coronel Warren precisó que esta operación de cierre total de la frontera entre Turquía y Siria no implicará tropas norteamericanas en el terreno. Los cazas norteamericanos, posicionados en la base de Incirlik, realizarán operaciones adicionales. ¿Por qué está súbita urgencia, cuando el problema está identificado desde hace meses? El portavoz del Pentágono no respondió a esta cuestión.
 Del lado turco actualmente, cada día que pasa se ve a los responsables de Ankara anunciar la inminencia de una operación de gran amplitud contra el grupo Estado Islámico, pero su materialización tarda. Algunas redadas contra escondites de los jihadistas en las ciudades, o algunas operaciones rudas contra los pasos ilegales de la frontera turco-siria no constituyen lo que realmente podemos llamar un verdadero programa de lucha contra la organización, como la coalición internacional, de la cual es parte Turquía, espera de ella.
También, un plan de acción común con Estados Unidos tal vez sería la solución para ver a Ankara pasar verdaderamente a la acción. El miércoles, el ministro de asuntos extranjeros Feridun Sinirlioglu no podía confirmar más que “tener planes” para “operaciones cada vez más intensas” tendientes a “impedir la presencia de jihadistas” en la frontera. El único problema para Ankara, es estar segura de que las fuerzas kurdas no reemplazarán a los combatientes jihadistas. Pero sobre este tema, Washington se mantiene ambiguo.

Fuente: RFI por corresponsales en Washington y Estambul, publicado el 19-11-2015



Washington et Ankara veulent fermer la frontière turco-syrienne

Washington et Ankara vont lancer une opération de fermeture totale de la frontière entre le sud de la Turquie et le nord de la Syrie. Le but de l'opération est d'empêcher le passage de terroristes par cette zone considérée comme un canal d'infiltration vers l'Europe. D'après le Pentagone, 75% de cette ligne frontalière est fermée, mais 100 km restent à sécuriser. Une mission qui semble désormais prioritaire. Ces derniers jours, l'armée turque a annoncé la mort de plusieurs jihadistes à la frontière, et de nombreuses arrestations. Sans que la coalition ne soit convaincue par la détermination d'Ankara.

John Kerry affirmait mardi 17 novembre que les deux pays préparaient une opération commune pour fermer la frontière nord de la Syrie avec la Turquie, ou plus exactement la petite centaine de kilomètres qui est quasiment sous contrôle du groupe Etat islamique entre Kilis et le fleuve Euphrate.
La sécurité à la frontière entre la Turquie et la Syrie n'est pas totale, le Pentagone l'a souvent souligné. Mais avec la psychose qui suit les attentats de Paris, la crainte du passage de terroristes par cette zone revient au premier plan, puisque ces terroristes qui peuvent ensuite trouver leur chemin vers l'Europe ou les Etats-Unis. Le colonel Warren, porte-parole militaire basé à Bagdad, a reconnu lors d'une vidéo conférence qu'une opération est en préparation avec les Turcs et l'opposition syrienne.
«Les Syriens que nous avons formés sont sur le terrain et opèrent en ce moment même. Ils aident à identifier les cibles, et vont rallier leurs camarades. La seconde étape se fera du côté turc. Nous travaillons avec eux pour savoir ce que nous pouvons faire pour les aider, que ce soit pour les équiper, leur donner des conseils, afin de les aider à sceller cette frontière».

La Turquie et l'obsession kurde

Le colonel Warren précise que cette opération de fermeture totale de la frontière entre la Turquie et la Syrie n'impliquera pas de troupes américaines au sol. Les chasseurs américains, positionnés sur la base d'Incirlik, mèneront davantage d'opérations. Pourquoi cette urgence subite, alors que le problème est identifié depuis des mois? Le porte-parole du Pentagone ne répond pas à cette question.
Du côté turc maintenant, chaque jour qui passe voit les responsables d'Ankara annoncer l'imminence d'une opération d'ampleur contre le groupe Etat islamique, mais sa concrétisation tarde. Quelques rafles contre des caches de jihadistes dans les villes, ou quelques opérations musclées contre des passages illégaux de la frontière turco-syrienne ne constituent en effet pas ce que l'on peut appeler un véritable programme de lutte contre l'organisation, comme la coalition internationale - dont fait partie la Turquie - l'attend d'elle.
Aussi, un plan d'action commun avec les Etats-Unis serait peut-être la solution pour voir Ankara passer vraiment à l'action. Mercredi, le ministre des Affaires étrangères Feridun Sinirlioglu ne pouvait donc que confirmer «avoir des plans» pour «des opérations de plus en plus intenses» de manière à «empêcher la présence des jihadistes» à la frontière. Le seul hic pour Ankara, c'est d'être sûr que les forces kurdes ne remplaceront pas les combattants jihadistes. Mais à ce sujet, Washington entretient un flou artistique.

RFI par nos correspondants à Washington et Istanbul, publié le 19-11-2015