domingo, 27 de septiembre de 2015

Recrudece la violencia confesional en República Centroafricana, y peligra la organización de las elecciones presidenciales previstas para 2015


República Centroafricana: varios muertos en un brote de violencia en Bangui

La muerte de un conductor de moto-taxi musulmán en Bangui desencadenó la violencia en la capital centroafricana. Varias personas murieron y decenas de otras resultaron heridas, en su mayoría por balas.

La capital de la República Centroafricana ha vivido, el sábado 26 de septiembre, sus peores hechos violentos desde el inicio del año. El detonante: el asesinato en Bangui de un joven conductor musulmán de moto-taxi en la noche del viernes al sábado. Al menos diez personas murieron y varias decenas resultaron heridas, en su mayoría por balas.
Según los habitantes, dos hombres no identificados degollaron al conductor por razones desconocidas. El cuerpo del joven fue llevado hasta el PK-5, barrio predominantemente musulmán y epicentro de matanzas entre comunidades en Bangui a fines de 2013 y a principios de 2014. Jóvenes del barrio montaron barricadas el sábado, informa Anthony Fouchard, corresponsal de France 24 en República Centroafricana.
En represalia al asesinato, los musulmanes abrieron fuego en un barrio de mayoría cristiana de la ciudad, donde casas y coches fueron incendiados, informa Reuters. “Es difícil saber quiénes son los beligerantes” matiza Anthony Fouchard.

Violencias “inútiles” según el gobierno

La zona de Bangui afectada por las violencias es de difícil acceso. Helicópteros de la operación Sangaris sobrevuelan los barrios concernidos y las tropas de la misión de la ONU en el país, la Minusca, intentan evitar que las barricadas se propaguen al resto de la ciudad, dijo Anthony Fouchard.
En un comunicado, el gobierno de transición ha condenado enérgicamente las violencias innecesarias que ocurren en un momento en que la República Centroafricana en general y Bangui en particular, aspiran a la paz y a la seguridad”.
El derrocamiento en marzo de 2013 del presidente Francois Bozize por la rebelión Seleka hundió a la ex colonia francesa en una grave crisis. Las elecciones presidenciales y legislativas están oficialmente previstas para antes de que concluya 2015 para cerrar el ciclo de violencias. Pero la organización de los escrutinios se ha retrasado mucho, haciendo más que probable un nuevo aplazamiento de las elecciones.

Fuente: FRANCE 24 con AFP y Reuters 26.09.2015



Centrafrique: plusieurs morts dans une flambée de violences à Bangui

La mort d'un conducteur de moto-taxi musulman à Bangui a déclenché des violences dans la capitale centrafricaine. Plusieurs personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées, majoritairement par balles.

La capitale de la Centrafrique a connu, samedi 26 septembre, ses pires violences depuis le début de l'année. L'élément déclencheur: le meurtre à Bangui d'un jeune conducteur de taxi-moto musulman, dans la nuit de vendredi à samedi. Au moins dix personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées, majoritairement par balles.
Selon des habitants, deux hommes non identifiés ont égorgé le conducteur pour une raison inconnue. Le corps du jeune homme a été rapporté au PK-5, quartier majoritairement musulman et l'épicentre des massacres inter-communautaires à Bangui de fin 2013 à début 2014. Des jeunes du quartier y ont érigé des barricades samedi, rapporte Anthony Fouchard, le correspondant de France 24 en Centrafrique.
En représailles au meurtre, des musulmans ont ouvert le feu dans un quartier majoritairement chrétien de la ville, où des maisons et des voitures ont été incendiées, rapporte l'agence Reuters. "Difficile de savoir qui sont les belligérants", nuance Anthony Fouchard.

Des violences "inutiles", selon le gouvernement

La zone de Bangui touchée par les violences est difficilement accessible. Des hélicoptères de l'opération Sangaris survolent les quartiers concernés et des troupes de la mission de l'ONU dans le pays, la Minusca, tentent au sol d'empêcher que les barricades se propagent au reste de la ville, indique Anthony Fouchard.
Dans un communiqué, le gouvernement de transition a fermement condamné ces "violences inutiles qui interviennent à un moment où la Centrafrique en général, et la ville de Bangui en particulier, aspirent à la paix et à la sécurité".
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française dans une grave crise. Des élections présidentielle et législatives sont officiellement prévues avant la fin 2015 pour clore le cycle de violences. Mais l'organisation des scrutins a pris beaucoup de retard, rendant plus que vraisemblable un nouveau report des élections.

FRANCE 24 avec AFP et Reuters 26.09.2015