martes, 8 de septiembre de 2015

Mientras Daech/EI continúa desangrando Siria e Irak, Turquía en una nueva actitud egoista ataca a los kurdos del PKK más allá de sus fronteras


Soldados turcos entran en Irak para luchar contra el PKK

Tropas turcas entraron en Irak el martes para perseguir a rebeldes kurdos del PKK. Es la primera incursión turca en el país desde el 2011.

En respuesta a un ataque que mató a 16 soldados turcos el domingo, las tropas hicieron una incursión al norte de Irak para perseguir a rebeldes kurdos. Una operación "de corta duración", según el presidente de Turquía, Recep Tayyip Erdogan, que prometió no ceder ante los "terroristas".
“Las fuerzas de seguridad turcas atravesaron la frontera iraquí en el marco del derecho de persecución dirigido contra los terroristas del PKK (Partido de los trabajadores de Kurdistán) que organizaron los recientes ataques”, le declaró a la AFP una fuente gubernamental turca que se expresaba bajo anonimato.

Una operación de "corta duración"

Esta operación es de "corta duración", agregó esta fuente, sin precisar hasta cuando continuaría o si estaba aún en curso.
Por su parte, el jefe del Estado turco Recep Tayyip Erdogan prometió el martes de no “abandonar el país a los terroristas” después de una serie de emboscadas tendidas por los rebeldes del PKK que provocaron en total la muerte de 30 policías o soldados en el sudeste de Turquía.
“No abandonamos y no abandonaremos esta nación a tres o cinco terroristas”, exclamó Recep Erdogan en un discurso televisado en Ankara. “En este país, el cementerio de los mártires nunca quedó vacío. Parece que nunca lquedará”, agregó. “Si Dios quiere, Turquía, que superó numerosas crisis, conseguirá desembarazarse de la peste terrorista”.

Cerca de 100 muertos

La incursión precedente del ejército turco sobre territorio iraquí, un fenómeno corriente en los años 1990 contra las bases de retaguardia del movimiento rebelde kurdo en las montañas, se remonta a 2011. Según la agencia de prensa privada Dogan, dos batallones de las fuerzas especiales participaron en esta operación.
La aviación turca bombardeó masivamente durante la noche del lunes al martes los campos del PKK al norte de Irak después del ataque del domingo en Daglica. Estos ataques aéreos y la incursión de las fuerzas especiales conllevaron a la muerte de “cerca de cien terroristas” del PKK, según la agencia Dogan citando fuentes militares.
El martes, unas horas antes del entierro de los 16 soldados asesinados en Daglica, 14 policías perdieron la vida en otra emboscada del PKK, dirigida contra un minibús de las fuerzas del orden, esta vez cerca de la frontera con Armenia, Irán y Azerbaiján. Desde fines de julio, prosiguieron los enfrentamientos mortíferos entre el PKK y las fuerzas de seguridad turcas, haciendo estallar en pedazos las frágiles discusiones de paz comprometidas por el gobierno islamo-conservador de Ankara con el grupo rebelde en otoño de 2012.

Fuente: Le Point y AFP publicado el 08/09/2015



Des soldats turcs entrent en Irak pour lutter contre le PKK

Des troupes turques sont entrées en Irak mardi pour pourchasser des rebelles kurdes du PKK. C'est la première incursion turque dans le pays depuis 2011.

En réponse à une attaque qui a tué 16 soldats turcs dimanche, des troupes ont fait une incursion dans le nord de l'Irak pour pourchasser des rebelles kurdes. Une opération «de courte durée», selon le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, qui a promis de ne pas céder aux «terroristes».
«Les forces de sécurité turques ont franchi la frontière irakienne dans le cadre du droit de poursuite visant des terroristes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui ont organisé les récentes attaques», a déclaré à l'AFP une source gouvernementale turque s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Une opération de «courte durée»

Cette opération est de «courte durée», a ajouté cette source, sans préciser jusqu'à quand elle se poursuivrait ou si elle était toujours en cours.
De son côté, le chef de l'État turc Recep Tayyip Erdogan a promis mardi de ne pas «abandonner le pays aux terroristes» après une série d'embuscades tendues par les rebelles du PKK qui ont au total provoqué la mort de 30 policiers ou soldats dans le sud-est de la Turquie.
«Nous n'avons pas abandonné et nous n'abandonnerons pas cette nation à trois ou cinq terroristes», s'est exclamé M. Erdogan dans un discours télévisé à Ankara. «Dans ce pays, le cimetière des martyrs n'est jamais resté vide. Il semble qu'il ne le restera jamais», a-t-il ajouté. «Si Dieu le veut, la Turquie, qui a surmonté de nombreuses crises, réussira à se débarrasser de la peste terroriste».

Près de 100 morts

La précédente incursion de l'armée turque sur le sol irakien, un phénomène courant dans les années 1990 contre les bases arrière du mouvement rebelle kurde dans les montagnes, remontait à 2011. Selon l'agence de presse privée Dogan, deux bataillons des forces spéciales ont participé à cette opération.
L'aviation turque a massivement bombardé dans la nuit de lundi à mardi les camps du PKK dans le nord de l'Irak après l'attaque de dimanche à Daglica. Ces frappes aériennes et le raid des forces spéciales ont entraîné la mort de «près de cent terroristes» du PKK, selon l'agence Dogan citant des sources militaires.
Mardi, quelques heures avant l'enterrement des 16 soldats tués à Daglica, 14 policiers ont perdu la vie dans une autre embuscade du PKK, qui avait visé un minibus des forces de l'ordre, cette fois près de la frontière avec l'Arménie, l'Iran et l'Azerbaïdjan. Depuis la fin juillet, des affrontements meurtriers ont repris entre le PKK et les forces de sécurité turques, faisant voler en éclats les fragiles discussions de paix engagées par le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara avec le groupe rebelle à l'automne 2012.

Le Point et AFP publié le 08/09/2015