domingo, 25 de enero de 2015

A una semana de la dudosa muerte de un fiscal antiterrorismo, Argentina sigue azorada ante la falta de certezas y de respuesta del gobierno


Kirchner ve un complot en el “suicidio” del fiscal Nisman

La presidente de Argentina denunció en su cuenta de Facebook lo que ella estima ser una operación de agentes de los servicios de inteligencia.

La presidente argentina Cristina Kirchner, acusada por el fiscal Alberto Nisman, afirmó el jueves no creer en el suicidio del magistrado y denunció un complot contra el gobierno. “El suicidio (estoy convencida) no fue un suicidio”, escribió ella en una carta publicada en su cuenta de Facebook, a propósito de la muerte del fiscal, que acababa de acusarla, así como a su ministro de Asuntos Exteriores Héctor Timerman, de haber trabado la investigación sobre el atentado contra la mutual judía AMIA en 1994.
Después de haber evocado un suicidio el martes, la presidente de centro izquierda da a entender que Nisman fue víctima de una operación de agentes de los servicios de inteligencia que permanecen leales al jefe de la inteligencia argentina, Antonio Stiusso, relevado de sus funciones en diciembre. Para Cristina Kirchner, Nisman fue manipulado y, sobre una base de informaciones falsas que le fueron comunicadas, acusó al gobierno argentino de proteger a Irán de las acusaciones en la investigación sobre el atentado de la AMIA, para preservar las relaciones comerciales entre los dos países.
“Lo utilizaron vivo y luego, necesitaban de él, muerto. Es triste y terrible”, escribió en su carta publicada en Facebook. “No sólo la acusación de Nisman se desmorona, sino que constituye un verdadero escándalo político y judicial”, considera la presidente, cuyo segundo mandato concluye a fines de 2015. Kirchner asegura que “la verdadera operación contra el gobierno es la muerte del fiscal después de haber acusado a la presidente, al ministro de Asuntos Exteriores y al secretario general de la Cámpora (Movimiento político pro-Kirchner, NDLR) de haber encubierto a los iraníes acusados del atentado terrorista de la AMIA”.

Fuente: Le Point publicado el 23/01/2015



Kirchner voit un complot dans le "suicide" du procureur Nisman

La présidente de l'Argentine a dénoncé sur son compte Facebook ce qu'elle estime être une opération d'agents des services de renseignements.

La présidente argentine Cristina Kirchner, mise en cause par le procureur Alberto Nisman, a affirmé jeudi ne pas croire au suicide du magistrat et a dénoncé un complot contre le gouvernement. "Le suicide (j'en suis convaincue) n'a pas été un suicide", a-t-elle écrit dans une lettre publiée sur son compte Facebook, à propos de la mort du procureur, qui venait de l'accuser, ainsi que son ministre des Affaires étrangères Hector Timerman, d'avoir entravé l'enquête sur l'attentat contre la mutuelle juive AMIA en 1994.
Après avoir évoqué un suicide mardi, la présidente de centre gauche laisse entendre que M. Nisman a été victime d'une opération d'agents des services de renseignement restés loyaux au patron du renseignement argentin, Antonio Stiusso, démis de ses fonctions en décembre. Pour Cristina Kirchner, M. Nisman a été manipulé et, sur la base de fausses informations qui lui ont été communiquées, il a accusé le gouvernement argentin de protéger l'Iran de toute mise en cause dans l'enquête sur l'attentat de l'AMIA, pour préserver les relations commerciales entre les deux pays.
"Ils l'ont utilisé vivant et ensuite, ils avaient besoin de lui, mort. C'est triste et terrible", a-t-elle écrit dans sa lettre publiée sur Facebook. "Non seulement l'accusation de Nisman s'effondre, mais elle constitue un véritable scandale politique et judiciaire", considère la présidente, dont le second mandat s'achève fin 2015. Mme Kirchner assure que "la véritable opération contre le gouvernement est la mort du procureur après avoir accusé la présidente, le ministre des Affaires étrangères et le secrétaire général de la Campora (Mouvement politique pro-Kirchner, NDLR) d'avoir couvert les Iraniens accusés pour l'attentat terroriste de l'AMIA".

Le Point publié le 23/01/2015