sábado, 2 de agosto de 2014

La nueva ofensiva israelí contra la franja de Gaza dejó un balance devastador. Muertos, heridos, sin hogar y desplazados se cuentan por miles.


Guerra en Gaza: la fría letanía de las cifras

El balance provisional de la operación Borde protector de hecho es ya la guerra más mortífera realizada contra la franja de Gaza.

El 8 de julio comenzaba la operación Borde protector, en represalia por el asesinato de tres jóvenes judíos en los Territorios ocupados, y a los tiros de cohete de Hamas hacia Israel. El objetivo: destruir los túneles que esquivan el estricto bloqueo impuesto por Israel desde el 2005. Desde 2008 y la operación Plomo findido, es la tercera guerra realizada en Gaza por las fuerzas armadas israelíes. En 2012, la operación Pilar de defensa tenía los mismos objetivos. Había durado 7 días.
Borde protector es la más mortífero. Israel acusa a Hamas de usar a los civiles como escudos humanos. Una comisión internacional de urgencia lanzada por la ONU investiga sobre eventuales crímenes de guerra cometidos por el ejército.

Las víctimas

Hasta el sábado a la tarde, 1.654 palestinos habían sido asesinados y otros 8.900 heridos, según los servicios de emergencias locales. La ONU llegó a verificar las identidades de 1.117 muertos, entre ellos una inmensa mayoría de civiles (926, es decir, el 83 %). El ejército israelí evocó la cifra de 320 combatientes palestinos abatidos durante la segunda semana de guerra. La ONU contabiliza 191 entre los muertos y pudo verificar su identidad.
Según la Unicef, al menos 296 niños y adolescentes palestinos fueron asesinados en la franja de Gaza. “Los niños representan el 30% de las víctimas civiles”, estimó la Unicef, cuyo balance, establecido sobre la base de los decesos que la agencia de la ONU pudo hasta ahora verificar, corre el riesgo de aumentar. “El número de las víctimas entre los niños asesinados estas últimas 48 horas podría aumentar después de cierto número de comprobaciones en curso”, declaró la Unicef, que precisa que estas cifras son provisionales y parciales “en la medida de lo que es posible hacer en la situación actual”. Entre estos niños, 187 chicos y 109 chicas fueron asesinados Al menos 203 tenían menos de 12 años.
Israel perdió a 63 soldados, sus pérdidas más fuertes desde su guerra contra el Hezbollah libanés en 2006. Tres civiles, entre ellos un tailandés, fueron asesinados por uno de los 3.032 cohetes cuyos lanzamientos fueron contabilizados el sábado por el ejército.

Los refugiados

Según la ONU, 280.000 personas están alojadas en sus centros y en los de las autoridades locales, es decir el 15% de la población. Con los que encontraron refugio en casa de familiares, la Organización mundial de la salud (OMS) estima en 400.000 el número de desplazados. A escala de Gaza, es como si 1,85 millón de neoyorquinos o 500.000 parisinos hubieran debido dejar su domicilio.

Las secuelas

Cuidados psicológicos serán necesarios para 326.000 menores, evaluó la Unicef. Miles de proyectiles que no explotaron cubren la franja de Gaza (ONU). Diez de los treinta y dos hospitales están cerrados, once están dañados, según la OMS. Las viviendas de 9.815 familias, lo que representa alrededor de 58.900 personas, fueron destruidas completamente, estimó la ONU. La Oficina de coordinación de asuntos humanitarios de la ONU (OCHA) evalúa sus necesidades en más de 390 millones de dólares, de los cuales el 43% están cubiertos hasta ahora por los donantes, según un balance establecido el 28 de julio. La OMS considera en cuanto a ella que los fondos de los cuales dispone representan el 6% de sus necesidades.

Las fuerzas enfrentadas

El Instituto internacional de estudios estratégicos (IISS) acredita a Hamas 20.000 combatientes, de los cuales 10.000, los más entrenados, a su brazo armado. Esta cifra es difícil de verificar. Las Brigadas al-Qods de la Jihad islámica reivindican 8.000 hombres.
Según los datos (2011) más recientes de Institute for National Security Studies (instituto israelí de estudios sobre la seguridad nacional), el ejército israelí cuenta con 176.500 soldados y 445.000 reservistas (entre ellos 86.000 fueron convocados). Difícil saber cuántos combaten efectivamente en Gaza, es información sometida a censura.

La miseria y la juventud

Según la oficina palestina de estadísticas, el 43,4% del 1,8 millón de gazatíes tienen menos de 14 años. La tasa de crecimiento anual de la población es del 3,7 % y la edad promedio es de 18 años. La ONG israelí Gisha consideraba antes de la guerra que hacían falta 259 escuelas en Gaza, particularmente debido a la penuria de materiales de construcción imputable al bloqueo israelí. Con los combates, la situación va a empeorar: 137 escuelas fueron dañadas, según la ONU. El enclave no dispone de las infraestructuras coherentes con los 1,8 millón de habitantes que se amontonan sobre 362 km2, particularmente en materia de distribución de electricidad y de agua. La principal central eléctrica fue bombardeada.
La tasa de desempleo sobrepasa el 40%, según el FMI. Era un poco menos del 20% en 2000 y del 30% en 2011. En tiempos normales, más del 70% de la población depende de la ayuda humanitaria, según Gisha.

Fuente: Le Point con AFP publicado el 02/08/2014



Guerre à Gaza: la froide litanie des chiffres

Le bilan provisoire de l'opération Bordure protectrice en fait déjà la guerre la plus meurtrière menée contre la bande de Gaza.

Le 8 juillet commençait l'opération Bordure protectrice, en représailles à l'assassinat de trois jeunes juifs dans les Territoires occupés, et aux tirs de roquette du Hamas vers Israël. Objectif: détruire les tunnels qui contournent le strict blocus imposé par Israël depuis 2005. Depuis 2008 et l'opération Plomb durci, c'est la troisième guerre menée à Gaza par les forces armées israéliennes. En 2012, l'opération Pilier de défense avait les mêmes objectifs. Elle avait duré 7 jours.
Bordure protectrice est la plus meurtrière. Israël accuse le Hamas de se servir des civils comme boucliers humains. Une commission internationale d'urgence lancée par l'ONU enquête sur d'éventuels crimes de guerre commis par l'armée.

Les victimes

À la mi-journée samedi, 1 654 Palestiniens avaient été tués et 8 900 autres blessés, selon les secours locaux. L'ONU est parvenue à vérifier les identités de 1 117 morts, dont une immense majorité de civils (926, soit 83 %). L'armée israélienne a évoqué le chiffre de 320 combattants palestiniens tués lors de la deuxième semaine de guerre. L'ONU en comptabilise 191 parmi les morts dont elle a pu vérifier l'identité.
Selon l'Unicef, au moins 296 enfants et adolescents palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza. "Les enfants comptent pour 30 % des victimes civiles", a estimé l'Unicef, dont le bilan, établi sur la base des décès que l'Agence onusienne a pu jusqu'à présent vérifier, risque de croître. "Le nombre des victimes parmi les enfants tués ces 48 dernières heures pourrait augmenter après un certain nombre de vérifications en cours", a déclaré l'Unicef, qui précise que ces chiffres sont provisoires et recoupés "dans la mesure de ce qui est possible dans la situation actuelle". Parmi ces enfants, 187 garçons et 109 filles ont été tués. Au moins 203 avaient moins de 12 ans.
Israël a perdu 63 soldats, ses plus lourdes pertes depuis sa guerre contre le Hezbollah libanais en 2006. Trois civils, dont un Thaïlandais, ont été tués par une des 3 032 roquettes dont le tir a été comptabilisé samedi par l'armée.

Les réfugiés

Selon l'ONU, 280 000 personnes sont hébergées dans ses centres et ceux des autorités locales, soit 15 % de la population. Avec ceux qui ont trouvé refuge chez des proches, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 400 000 le nombre de déplacés. À l'échelle de Gaza, c'est comme si 1,85 million de New-Yorkais ou 500 000 Parisiens avaient dû quitter leur domicile.

Les séquelles

Des soins psychologiques seront nécessaires pour 326 000 mineurs, a évalué l'Unicef. Des milliers d'engins non explosés jonchent la bande de Gaza (ONU). Dix des trente-deux hôpitaux sont fermés, onze sont endommagés, selon l'OMS. Les logements de 9 815 familles, ce qui représente environ 58 900 personnes, ont été complètement détruits, a estimé l'ONU. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) évalue ses besoins à plus de 390 millions de dollars, dont 43 % sont jusqu'à présent couverts par les donateurs, selon un bilan établi le 28 juillet. L'OMS estime quant à elle que les fonds dont elle dispose représentent 6 % de ses besoins.

Les forces en présence

L'Institut international d'études stratégiques (IISS) crédite le Hamas de 20 000 combattants, dont 10 000, les plus entraînés, pour sa branche armée. Ce chiffre est difficile à vérifier. Les Brigades al-Qods du Jihad islamique revendiquent 8 000 hommes.
Selon les données les plus récentes (2011) de l'Institute for National Security Studies (institut israélien d'études sur la sécurité nationale), l'armée israélienne est forte de 176 500 soldats et de 445 000 réservistes (dont 86 000 ont été appelés). Difficile de savoir combien combattent effectivement à Gaza, information soumise à la censure.

La misère et la jeunesse

Selon le bureau palestinien des statistiques, 43,4 % des quelque 1,8 million de Gazaouis ont moins de 14 ans. Le taux de croissance annuel de la population est de 3,7 % et l'âge médian, de 18 ans. L'ONG israélienne Gisha estimait juste avant la guerre qu'il manquait 259 écoles à Gaza, notamment en raison de la pénurie de matériaux de construction imputable au blocus israélien. Avec les combats, la situation va empirer: 137 écoles ont été endommagées, selon l'ONU. L'enclave ne dispose pas des infrastructures cohérentes avec les 1,8 million d'habitants qui s'entassent sur 362 km2, notamment en matière de distribution d'électricité et d'eau. La principale centrale électrique a été bombardée.
Le taux de chômage dépasse les 40 %, selon le FMI. Il était d'un peu moins de 20 % en 2000 et de 30 % en 2011. En temps normal, plus de 70 % de la population dépend de l'aide humanitaire, selon Gisha.

Le Point avec AFP publié le 02/08/2014