miércoles, 4 de diciembre de 2013

El ejército francés lanza la operación Sangaris en República centroafricana mientras se aguarda la implementación de la misión de la ONU.


Esperando la luz verde de la ONU, el ejército francés se prepara para intervenir en Bangui.

Unos 350 soldados franceses se preposicionaron en Douala, en Camerún, a la espera de una resolución de la ONU autorizando a París a desplegar un millar de hombres en la República centroafricana. Una intervención que, para MSF, no alcanzará para resolver los problemas.

Esperando la adopción en la ONU, prevista este miércoles 04 de diciembre, de una resolución autorizando el despliegue de una fuerza africana apoyada por Francia en República Centroafricana (RCA), el ejército francés se prepara para dirigirse hacia Bangui.
Unos 350 hombres ya llegaron el 30 de noviembre a Douala, Camerún, a bordo del “Dixmude”, un buque de proyección y comando (BPC). Salido de Francia, el contingente dispone de medios logísticos importantes y cuenta en sus filas con un escuadrón de combate listo para intervenir rápidamente en Bangui.
Por ahora, sólo una treintena de soldados del arma de ingenieros llegó por avión de carga al aeropuerto de la capital centroafricana, donde deberán reestructurar la capacidad de recepción con vistas a un desembarco consecuente de hombres y de aparatos.

Fuerza de transición.

En total, 800 hombres son esperados de refuerzo en la RCA, donde 450 militares franceses ya están presentes en el marco de la operación Boali, destinada a brindar seguridad a los residentes franceses. Con sus 1.200 hombres, el ejército tricolor pretende actuar como una fuerza de transición encargada de acompañar el despliegue de la Misión internacional de apoyo a la República centroafricana (MISCA), cuyos efectivos podrían alcanzar los 4.000 hombres, contra 3.000 actuales.
Esperando que la MISCA sea operacional al 100%, el objetivo del ejército francés es doble. Seguridad pública en primer lugar, ya que deberá intentar restablecer el orden en un país preso de frecuentes enfrentamientos entre cristianos y musulmanes, entre grupos de “auto-defensa”' y ex insurgentes del Séléka, que, a pesar de la disolución de la rebelión al día siguiente del golpe de Estado del 24 de marzo, continúan sembrando el terror. Humanitaria luego, ya que el ejército deberá ayudar a retornar a su pueblo a los 400.000 desplazados (el 20% de la población) y facilitar el trabajo de los humanitarios.
Falta que para París, esta nueva operación militar en un país africano sea diferente de la intervención hace casi un año en Mali. “No tenemos que hacer frente a grupos terroristas armados, tenemos frente de nosotros, digámoslo, pequeños malandras que se benefician del derrumbe del Estado, que roban, matan y violan pero que no combaten verdaderamente, había señalado a FRANCE 24, Gérard Araud, embajador de Francia en las Naciones Unidas. La operación será ciertamente más fácil que en Mali”.

“Este país, es una catástrofe”

Para los trabajadores humanitarios, la intervención militar de Francia no obstante no alcanzará para resolver los problemas de la RCA. En una entrevista acordada el martes con la AFP, el presidente de Médicos sin fronteras (MSF), Meguerditch Terzian, aboga por una ayuda más estructural.
“Este país, es una catástrofe: las violencias sin fin, la pobreza extrema, ninguna infraestructura, ningún sistema de salud”, describe. Antes de detallar: “También hay que ayudar al gobierno a gobernar mejor, a encontrar medios para relanzar las infraestructuras […], asegurarse de que las elecciones van a efectuarse”.
La organización MSF interviene desde el 2006 en RCA, donde cuenta con 1.100 empleados locales así como una centena de expatriados. En agosto de 2013, la organización había realizado más de 400.000 consultas, entre ellas 171.000 intervenciones sobre casos de paludismo. Pero, previene Meguerditch Terzian, “no podemos cubrir con 1 200 personas las necesidades de todos los centroafricanos”.

Fuente: FRANCE 24 con AFP por Guillaume Guguen 03/12/2013



En attendant le feu vert de l’ONU, l’armée française se prépare à intervenir à Bangui.

Quelque 350 soldats français sont prépositionnés à Douala, au Cameroun, dans l’attente d’une résolution de l'ONU autorisant Paris à déployer un millier d’hommes en Centrafrique. Une intervention qui, pour MSF, ne suffira pas à résoudre les problèmes.

En attendant l’adoption à l’ONU, prévue ce mercredi 4 décembre, d’une résolution autorisant le déploiement d'une force africaine soutenue par la France en République centrafricaine (RCA), l’armée française se prépare à faire route vers Bangui.
Quelque 350 hommes sont déjà arrivés le 30 novembre à Douala, au Cameroun, à bord du "Dixmude", un bâtiment de projection et de commandement (BPC). Parti de France, le contingent dispose de moyens logistiques importants et compte dans ses rangs un escadron de combat prêt à intervenir rapidement à Bangui.
Pour l’heure, seuls une trentaine de soldats du génie militaire sont arrivés par avions cargo à l'aéroport de la capitale centrafricaine, dont ils doivent restructurer la capacité d’accueil en vue d’un débarquement conséquent d’hommes et d'appareils.

Force de transition

Au total, 800 hommes sont attendus en renfort en RCA, où 450 militaires français sont déjà présents dans le cadre de l'opération Boali, destinée à assurer la sécurisation des ressortissants hexagonaux. Avec ses 1 200 hommes, l’armée tricolore entend agir en force de transition chargée d’accompagner le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), dont les effectifs pourraient atteindre les 4 000 hommes, contre 3 000 aujourd’hui.
En attendant que la Misca soit opérationnelle à 100 %, l’objectif pour l’armée française est double. Sécuritaire tout d'abord, puisqu’elle devra tenter de rétablir l’ordre dans un pays en proie aux fréquents affrontements entre chrétiens et musulmans, entre groupes "d'auto-défense" et ex-insurgés de la Séléka, qui, malgré la dissolution de la rébellion au lendemain du coup d’État du 24 mars, continuent de semer la terreur. Humanitaire ensuite, puisque l'armée devra aider au retour dans leur village les 400 000 déplacés (20 % de la population) et faciliter le travail des humanitaires.
Reste que pour Paris, cette nouvelle opération militaire dans un pays africain demeure différente de celle intervenue il y a près d’un an au Mali. "Nous n'avons pas à faire à des groupes terroristes armés, nous avons en face de nous, disons-le, des petits voyous qui profitent de l'effondrement de l'État, qui pillent, tuent et violent mais ne se battent pas vraiment, avait indiqué à FRANCE 24, Gérard Araud, ambassadeur de France aux Nations unies. L'opération sera certainement plus facile qu'au Mali."

"Ce pays, c'est la catastrophe"

Pour les humanitaires, l'intervention militaire de la France ne suffira toutefois pas à résoudre les problèmes de la RCA. Dans un entretien accordé mardi à l'AFP, le président de Médecins sans frontières (MSF), Meguerditch Terzian, plaide pour une aide plus structurelle.
"Ce pays, c'est la catastrophe: des violences sans arrêt, une pauvreté extrême, pas d'infrastructures, pas de système de santé", décrit-il. Avant de détailler: "Il faut aussi aider le gouvernement à mieux gouverner, trouver des moyens pour relancer les infrastructures [...], s'assurer que les élections vont avoir lieu".
L'organisation MSF intervient depuis 2006 en RCA, où elle compte 1 100 employés locaux ainsi qu’une centaine d'expatriés. En août 2013, l’organisation avait réalisé plus de 400 000 consultations, dont 171 000 interventions sur des cas de paludisme. Mais, prévient Meguerditch Terzian, "on ne peut pas couvrir avec 1 200 personnes les besoins de tous les Centrafricains".

FRANCE 24 avec AFP par Guillaume Guguen 03/12/2013