sábado, 17 de noviembre de 2012

La primavera árabe se abre paso en Jordania, los manifestantes salen a la calle en varias ciudades con fuertes y variados reclamos.

Jordania: pedidos de partida del rey en las manifestaciones.

Miles de jordanos se lanzaron a las calles el viernes para protestar contra el aumento de precios de la energía y, para algunos, reclamar que se vaya el rey Abdallah II, una reivindicación inédita en el reino.
En el decurso de la Primavera árabe, Jordania es sacudida desde enero de 2011 por manifestaciones, pequeñas pero con regularidad, pidiendo reformas políticas y económicas, pero es la primera vez que hay slogans referidos directamente al rey.
“El pueblo quiere la reforma del régimen. Libertad, abajo Abdallah”, vociferaban en Amman unos 10.000 manifestantes, según una estimación de la AFP, entre los cuales había islamistas, militantes de izquierda y movimientos juveniles. Los manifestantes eran 25.000 según los organizadores, 3.000 según la policía.
“La libertad viene de Dios. Abdallah, tu momento se ha cumplido”, gritaban los manifestantes frente a la mezquita Husseini, en el centro de Amman, mientras que los pedidos de partida del rey o los insultos contra su persona son pasibles de prisión.
La policía impidió a los manifestantes tomar la dirección del palacio, situado a casi 8 kms del lugar del encuentro, sin que se produjeran heridos.
Al final de tarde, el Reino Unido anunció que el rey Abdallah II había anulado una visita prevista la semana próxima a Londres, sin explicar las razones de esta anulación.
El palacio anunció por su parte que el rey había recibido una llamada de la secretaria de Estado norteamericana Hillary Clinton: “Clinton se congratuló de la hoja de ruta del rey para las reformas políticas así como los esfuerzos de reformas económicas realizados por el gobierno”.
El departamento de Estado confirmó esta conversación, estimando que las reformas económicas, por cierto dolorosas, eran “un mal necesario”.
“Antes de que sea demasiado tarde”.
“El número de los que reclaman la caída del régimen está aumentando como consecuencia de las políticas erróneas que no tienen en cuenta las exigencias del pueblo”, declaró en cambio Zaki Bani Rsheid, dirigente de los Hermanos musulmanes jordanos, principal fuerza de la oposición.
“Esto no puede y no debe ser ignorado. El régimen debe realizar reformas antes de que sea demasiado tarde”, previno.
En Baqaa, el campo de refugiados palestinos más grande del país, cerca de Amman, 2.000 personas se manifestaron contra el aumento de precios. La policía tiró gases lacrimógenos para dispersar a 200 manifestantes que lanzaban piedras e intentaban bloquear el camino principal del campo, según un responsable.
Manifestaciones similares pero de menor amplitud se hicieron oír en Tafileh, Kerak y Maan (sur), así como en Irbid y Jerash (norte).
Una nueva reunión prevista para el anochecer cerca del Ministerio del Interior se diluyó: los manifestantes eran sólo una centena, frente a 2.000 policías antimotines que prohibían el acceso a la zona y a 200 leales que hicieron huir a los opositores, según un periodista de la AFP.
El gobierno decidió el martes aumentar los precios de la energía, hasta el 53 % para el gas doméstico y el 12 % para el combustible, con el fin de hacer frente a un déficit presupuestario de 5.000 millones de dólares.
La medida provocó manifestaciones que degeneraron el miércoles y el jueves en violencias que dejaron, según la policía, un muerto y 71 heridos, entre los que estaban 54 policías. Más de 150 personas han sido detenidas estos dos últimos días, entre ellos 30 ya recuperaron la libertad este viernes, según se informó.
Los Hermanos musulmanes le pidieron al rey anular el aumento de precios de la energía e impugnar las elecciones legislativas anticipadas previstas para el 23 de enero. La hermandad ya había anunciado su intención de boicotear estas elecciones, en ausencia de las reformas que reclama sobre el modo de escrutinio y sobre los poderes del Parlamento.

Fuente: AFP por Musa Hattar 16 de noviembre de 2012



Jordanie: des appels au départ du roi dans les manifestations.

Des milliers de Jordaniens sont descendus dans la rue vendredi pour protester contre la hausse des prix de l'énergie et, pour certains, réclamer le départ du roi Abdallah II, une revendication inédite dans le royaume.
Dans la foulée du Printemps arabe, la Jordanie est secouée depuis janvier 2011 par des manifestations, petites mais régulières, appelant à des réformes politiques et économiques, mais c'est la première fois que des slogans visent directement le roi.
"Le peuple veut la réforme du régime. Liberté, à bas Abdallah", ont scandé à Amman quelque 10.000 manifestants, selon une estimation de l'AFP, parmi lesquels des islamistes, des militants de gauche et des mouvements de jeunesse. Les manifestants étaient 25.000 selon les organisateurs, 3.000 selon la police.
"La liberté vient de Dieu. Abdallah, ton temps est révolu", ont-ils encore crié devant la mosquée Husseini, dans le centre d'Amman, alors que les appels au départ du roi ou les insultes contre sa personne sont passibles de prison.
La police a empêché les manifestants de prendre la direction du palais, situé à environ 8 km du lieu de rassemblement, sans que cela n'entraîne de heurts. En fin d'après-midi, le Royaume-Uni a annoncé que le roi Abdallah II avait annulé une visite prévue la semaine prochaine à Londres, sans expliquer les raisons de cette annulation.
Le palais a pour sa part annoncé que le roi avait reçu un appel de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton: "Clinton a salué la feuille de route du roi pour les réformes politiques ainsi que les efforts de réforme économique menés par le gouvernement".
Le département d'Etat a confirmé cet entretien et estimé que les réformes économiques, certes douloureuses, étaient "un mal nécessaire".
"Avant qu'il ne soit trop tard"
"Le nombre de ceux qui réclament la chute du régime est en train d'augmenter à cause des politiques erronées qui ne tiennent pas compte des exigences du peuple", a en revanche déclaré Zaki Bani Rsheid, un dirigeant des Frères musulmans jordaniens, principale force de l'opposition.
"Cela ne peut pas et ne doit pas être ignoré. Le régime doit mener des réformes avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il prévenu.
A Baqaa, le plus grand camp de réfugiés palestiniens du pays, près d'Amman, 2.000 personnes ont manifesté contre la hausse des prix. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser 200 manifestants qui lançaient des pierres et tentaient de bloquer la route principale du camp, selon un responsable.
Des manifestations similaires mais de moindre ampleur ont eu lieu à Tafileh, Kerak et Maan (sud), ainsi qu'à Irbid et Jerash (nord).
Un nouveau rassemblement prévu en début de soirée près du ministère de l'Intérieur a tourné court: les manifestants n'étaient qu'une centaine, face à 2.000 policiers anti-émeutes interdisant l'accès à la zone et à 200 loyalistes qui ont fait fuir les opposants, selon un journaliste de l'AFP.
Le gouvernement a décidé mardi d'augmenter les prix de l'énergie, jusqu'à 53% pour le gaz domestique et 12% pour l'essence, afin de faire face à un déficit budgétaire de 5 milliards de dollars.
La mesure a provoqué des manifestations qui ont dégénéré mercredi et jeudi en violences ayant fait, selon la police, un mort et 71 blessés, dont 54 policiers. Plus de 150 personnes ont été arrêtées ces deux derniers jours, dont 30 ont été remises en liberté vendredi, a-t-on ajouté.
Les Frères musulmans ont demandé au roi d'annuler la hausse des prix de l'énergie et de reporter les élections législatives anticipées prévues le 23 janvier. La confrérie avait déjà annoncé son intention de boycotter ces élections, en l'absence des réformes qu'elle réclame sur le mode de scrutin et sur les pouvoirs du Parlement.

AFP par Musa Hattar 16 novembre 2012