viernes, 5 de octubre de 2012

Luego del incidente en la frontera sirio turca, la ONU condena las muertes y Turquía endurece su posición.

La calma vuelve a la frontera sirio-turca.

La tensión permanecía palpable el viernes en la frontera entre Turquía y Siria a dos días de un bombardeo mortal sirio a territorio turco condenado por el Consejo de Seguridad de la ONU, pero ningún incidente fue señalado.
En Estambul, el Primer ministro turco, Recep Tayyip Erdogan, lanzó una nueva advertencia a Damasco subrayando que cualquiera que desee probar las capacidades de disuasión de Turquía cometería un “error fatal”.
“No queremos la guerra, pero tampoco estamos lejos. Este país debió atravesar guerras sobre diversos continentes para ser lo que es hoy”, le dijo Erdogan a una muchedumbre reunida en Estambul, donde 5.000 personas desfilaron pacíficamente la víspera por la tarde “contra la guerra”, pero también contra el AKP, el partido del Primer ministro.
Desde la muerte de cinco civiles turcos el miércoles por un tiro de mortero sobre la ciudad fronteriza de Akçakale, Ankara replicó bombardeando un blanco militar sirio, matando a varios militares al otro lado de la frontera, y el parlamento dio su aval para operaciones transfronterizas si fueran necesarias.
Turquía dice estar preparada para lanzar ataques de represalias en caso de nuevos desbordes del conflicto sirio sobre su territorio pero pretende también actuar en el marco del derecho internacional y en coordinación con otras potencias.
Según una encuesta realizada en internet por el periódico Hurriyet, el 60 % de los turcos se muestran hostiles al despliegue de fuerzas militares fuera del territorio turco, por temor a que el país sea arrastrado a un conflicto exterior.
Para los habitantes de Akçakale, la pesadilla comenzó el último mes, con los primeros bombardeos de las fuerzas sirias que ocurrieron luego de que los rebeldes tomaran un puesto fronterizo que enfrenta a esta ciudad de 40.000 almas, algunos kilómetros más al sur.
Turquía acoge a más de 90.000 refugiados procedentes de Siria y teme un flujo masivo, como lo que había pasado después de la primera guerra del Golfo en 1991, con la llegada al territorio de medio millón de kurdos iraquíes.

La ONU condena.

En Nueva York, el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, reunido a pedido de Ankara, produjo una declaración que condenaba “en los términos más firmes” los tiros sirios, a pesar de las reticencias de Rusia, aliado de Siria, y exigió la detención inmediata de estas “violaciones del derecho internacional”.
Un consenso en el seno del Consejo sobre Siria es cosa rara. El Consejo está bloqueado sobre el asunto sirio desde hace más de un año, Rusia y China rechazan los pedidos de sanciones contra el gobierno de Damasco.
Rusia, aliada de Siria, dijo haber recibido la seguridad de Damasco de que el ataque con morteros del miércoles fue un trágico accidente, qie se produjo en el marco de los combates entre las fuerzas leales al presidente Bachar al Assad y los rebeldes que tratan de volcarlo.
Estados Unidos dio hizo saber que consideraban la respuesta turca al bombardeo sirio como proporcionada y concebida para ser disuasiva.
En Siria, el Observatorio sirio de los derechos humanos (OSDH) contabilizó una veintena de muertos en enfrentamientos a lo largo del territorio sirio, luego de 180 muertes entre las que estaban 48 soldados leales solo durante la jornada del jueves.
Más de 30.000 personas perecieron desde el comienzo del levantamiento contra el presidente Bachar al Assad en marzo de 2011, según el OSDH, una ONG basada en Gran Bretaña que se apoya en una red de informadores en Siria.

Los rebeldes dicen haber tomado una base.

En un vídeo subido a YouTube, los rebeldes afirmaron haberse apoderado el jueves de una base aérea siria en la periferia este de Damasco.
El documento muestra varias decenas de insurgentes en uniforme de combate engalanados delante de un edificio militar desde donde emerge humo negro.
Durante el documento, un insurgente, fusil de asalto en mano, dice que la base se sitúa en la zona del Gouta oriental y que el asalto ha sido efectuado por un batallón llegado de la ciudad de Duma, dos lugares situados al este de Damasco.
Otro vídeo muestra un escondite de armas que parece contener elementos de un misil tierra-aire.
Es imposible verificar la autenticidad de estos documentos. El acceso a Siria de los periodistas extranjeros está restringido por las autoridades.

Fuente: Reuters por Guy Kerivel, Danielle Rouquié, Pascal Liétout et Jean-Stéphane Brosse para el servicio francés 05 de octubre de 2012



Le calme revient à la frontière syro-turque.

La tension est restée palpable vendredi à la frontière entre la Turquie et la Syrie au surlendemain d'un bombardement syrien meurtrier en territoire turc condamné par le Conseil de sécurité de l'Onu, mais aucun incident n'a été signalé.
A Istanbul, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a lancé une nouvelle mise en garde à Damas en soulignant que quiconque voudrait tester les capacités de dissuasion de la Turquie commettrait une "erreur fatale".
"Nous ne voulons pas la guerre, mais nous n'en sommes pas loin non plus. Ce pays a dû traverser des guerres sur divers continents pour être ce qu'il est aujourd'hui", a dit Erdogan à une foule rassemblée à Istanbul, où 5.000 personnes ont défilé pacifiquement la veille au soir "contre la guerre", mais aussi contre l'AKP, le parti du Premier ministre.
Depuis la mort de cinq civils turcs mercredi dans le tir d'un obus de mortier sur la ville frontalière d'Akçakale, Ankara a riposté en bombardant une cible militaire syrienne, tuant plusieurs militaires de l'autre côté de la frontière, et son parlement a donné son aval à des opérations transfrontalières si nécessaire.
La Turquie se dit prête à lancer des frappes de représailles en cas de nouveaux débordements du conflit syrien sur son territoire mais entend aussi agir dans le cadre du droit international et en coordination avec les autres puissances.
Selon un sondage réalisé sur internet par le journal Hurriyet, 60% des Turcs sont hostiles au déploiement de forces militaires hors du territoire turc, de crainte que le pays ne soit entraîné dans un conflit extérieur.
Pour les habitants d'Akçakale, le cauchemar a commencé le mois dernier, avec les premiers bombardements des forces syriennes consécutifs à la prise par les rebelles du poste-frontière qui fait face à cette ville de 40.000 âmes, quelques kilomètres plus au sud.
La Turquie accueille plus de 90.000 réfugiés en provenance de Syrie et craint un afflux massif, comme ce qui s'était passé après la première guerre du Golfe en 1991, avec l'arrivée sur son sol d'un demi-million de Kurdes irakiens.

L'ONU condamne

A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies, saisi à la demande d'Ankara, a produit une déclaration condamnant "dans les termes les plus fermes" les tirs syriens, malgré les réticences de la Russie, allié de la Syrie, et exigé l'arrêt immédiat de ces "violations du droit international".
Un consensus au sein du Conseil sur la Syrie est chose rare. Le Conseil est bloqué sur le dossier syrien depuis plus d'un an, la Russie et la Chine rejetant les appels à des sanctions contre le gouvernement de Damas.
La Russie, alliée de la Syrie, a dit avoir reçu l'assurance de Damas que la frappe au mortier de mercredi était un accident tragique, qu'elle s'est produite dans le cadre des combats entre les forces loyales au président Bachar al Assad et les rebelles qui essaient de le renverser.
Les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils considéraient la réponse turque au bombardement syrien comme proportionnée et conçue pour être dissuasive.
En Syrie, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état d'une vingtaine de morts dans des affrontements à travers la Syrie, après 180 décès dont 48 soldats loyalistes pour la seule journée de jeudi.
Plus de 30.000 personnes ont péri depuis le début du soulèvement contre le président Bachar al Assad en mars 2011, selon l'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne s'appuyant sur un réseau d'informateurs en Syrie.

Les rebelles disent avoir pris una base

Dans une vidéo postée sur YouTube, des rebelles ont affirmé s'être emparés jeudi d'une base aérienne syrienne à la périphérie est de Damas.
Le document montre plusieurs dizaines d'insurgés en tenue de combat pavoisant devant un bâtiment militaire d'où s'échappe une fumée noire.
Sur le document, un insurgé, fusil d'assaut à la main, dit que la base se situe dans la zone de la Gouta orientale et que l'assaut a été effectué par un bataillon venant de la ville de Douma, deux endroits situés à l'est de Damas.
Une autre vidéo montre la cache d'armes qui semble contenir des éléments d'un missile sol-air.
Il est impossible de vérifier l'authenticité de ces documents. L'accès en Syrie des journalistes étrangers est restreint par les autorités.

Reuters par Guy Kerivel, Danielle Rouquié, Pascal Liétout et Jean-Stéphane Brosse pour le service français 5 octobre 2012