viernes, 22 de junio de 2012

La oposición siria estaría recibiendo apoyo logístico financiado por Estados Unidos, Turquía y varios países del golfo Pérsico.

La CIA ayudaría a la oposición siria desde Turquía.

Según el New York Times, agentes desplegados desde hace unas semanas en el sur de Turquía brindarían apoyo logístico a los insurgentes que combaten contra el régimen de Bachar el-Assad.
Estados Unidos no intervienen directamente en Siria, pero esto no impide a la CIA de marcar presencia en las fronteras. Según el New York Times, agentes de inteligencia norteamericanos operan discretamente desde hace unas semanas en el sur de Turquía, donde ayudan a encaminar armas a la oposición siria, al otro lado de la frontera. Si para Barack Obama está fuera de cuestión, y menos antes de las elecciones presidenciales, de intervenir militarmente o incluso el envío de armas a la rebelión, la política norteamericana no se limita sólo a los esfuerzos diplomáticos y humanitarios. La semana pasada ya, el Wall Street Journal informaba que la CIA y el Departamento de Estado norteamericano trabajaban de común acuerdo con los aliados del Golfo para ayudar al Ejército sirio libre a desarrollar rutas logísticas y hacer pasar el material a Siria.
Financiadas por Turquía, Arabia Saudita y Qatar, las armas transitan por una red compleja de intermediarios, entre los cuales están los Hermanos musulmanes sirios, afirma el New York Times, que cita a responsables norteamericanos y a miembros de servicios de inteligencia árabes. Aunque el Ejército sirio libre se quejaba recientemente de estar equipado insuficientemente frente al ejército regular de Bachar el-Assad, pareciera que la cantidad de equipos entregados a los insurgentes ha aumentado considerablemente desde marzo. El Consejo nacional sirio menciona particularmente la reciente entrega por parte de los turcos de armas antitanques. Lo que Turquía desmiente categóricamente.

Imágenes satelitales.

Estados Unidos tendría previsto por otra parte aumentar la asistencia a los rebeldes proporcionándoles, por ejemplo, imágenes satelitales que permitirían conocer las posiciones y movimientos de las tropas del régimen.
Pero para los norteamericanos, no se trata de apoyar solamente a los insurgentes en su combate contra Bachar el-Assad. Es cuestión también de reunir informaciones sobre los diversos componentes de la oposición siria y de velar por lo que fusiles automáticos, lanzagranadas y municiones aterrizen en «buenas manos». De hecho, la insurgencia está muy fragmentada. Al-Qaeda, que particularmente es responsable del doble atentado en Damasco que provocó 55 muertos en mayo, aumentó en los últimos meses su presencia en el seno de la oposición. Por cierto, a Estados Unidos le gustaría ver desaparecer al régimen de Bachar el-Assad. Pero, habiendo aprendido de los errores del pasado, particularmente en Afganistán, donde habían armado a los talibanes, han optado por la vigilancia.

Fuente: Le Figaro por Laura Raim publicada el 21/06/2012




La CIA aiderait l'opposition syrienne depuis la Turquie.

D'après le New York Times, des agents basés depuis quelques semaines dans le sud de la Turquie apporteraient un soutien logistique aux insurgés combattant le régime de Bachar el-Assad.
Les États-Unis n'interviennent pas directement en Syrie, mais cela n'empêche pas la CIA de prendre ses marques aux frontières. Selon le New York Times, des agents de renseignement américains opèrent discrètement depuis quelques semaines dans le sud de la Turquie, où ils aident à acheminer des armes à l'opposition syrienne, de l'autre côté de la frontière. Si pour Barack Obama il est hors de question, du moins avant les élections présidentielles, d'intervenir militairement ou même d'envoyer des armes à la rébellion, la politique américaine ne se limite donc pas aux efforts diplomatiques et humanitaires. La semaine dernière déjà, le Wall Street Journal rapportait que la CIA et le département d'État américain travaillaient de concert avec les alliés du Golfe pour aider l'armée syrienne libre à développer des routes logistiques et faire passer du matériel en Syrie.
Financées par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar, les armes transitent par un réseau complexe d'intermédiaires, parmi lesquels les Frères musulmans syriens, affirme le New York Times, qui cite des responsables américains et des membres de services arabes de renseignement. Même si l'Armée syrienne libre se plaignait récemment d'être sous-équipée face à l'armée régulière de Bachar el-Assad, il semblerait que la quantité d'équipements livrée aux insurgés ait considérablement augmenté depuis le mois de mars. Le Conseil national syrien évoque notamment la livraison récente par les Turcs d'armes antichar. Ce que la Turquie dément formellement.

Images satellites.

Les États-Unis envisageraient par ailleurs d'accroître l'assistance aux rebelles en leur fournissant par exemple des images satellites qui permettraient de connaître les positions et mouvements des troupes du régime.
Mais pour les Américains, il ne s'agit pas seulement de soutenir les insurgés dans leur combat contre Bachar el-Assad. Il est tout autant question de rassembler des informations sur les diverses composantes de l'opposition syrienne et de veiller à ce que fusils automatiques, lance-grenades et munitions atterrissent entre les «bonnes mains». De fait, l'insurrection est très fragmentée. Al-Qaida, qui est notamment responsable du double attentat à Damas ayant fait 55 morts en mai, a accru ses derniers mois sa présence au sein de l'opposition. Certes, les États-Unis aimeraient voir disparaître le régime de Bachar el-Assad. Mais, instruits par les échecs du passé, en Afghanistan notamment où ils avaient armé les talibans, ils ont opté pour la vigilance.

Le Figaro par Laura Raim publié le 21/06/2012