domingo, 10 de junio de 2012

El freno de Rusia a la imposición de nuevas sanciones contra Siria debilita el plan de Kofi Annan.

Rusia no se opone a la partida de Assad, bajo ciertas condiciones.

Rusia no se opondrá a la partida del presidente Bachar al Assad si es el resultado de un diálogo entre sirios, sin injerencia extranjera, declaró el sábado Sergueï Lavrov.
El jefe de la diplomacia rusa se expresaba al día siguiente de reuniones entre sus viceministros y un alto responsable del departamento de Estado norteamericano, Fred Hof, que intentó presionar a Moscú para que apoye una transición política en Siria.
“Si los sirios acuerdan entre ellos (sobre una salida de Assad), nosotros estaremos felices de apoyar tal solución”, dijo a la prensa. “Pero juzgamos inaceptable imponer desde el exterior las condiciones de tal diálogo”.
En el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, Rusia vetó dos veces proyectos de resolución de inspiración occidental y árabe que pretendían condenar al régimen de Bachar al Assad por la represión del movimiento de protestas en Siria.
Dos matanzas de civiles en dos semanas señaladas por los opositores condujeron a Estados Unidos y sus aliados europeos a defender la idea de sanciones suplementarias contra Damasco que no excluyen una intervención militar.
Tomando como ejemplo a Yemen, donde el presidente Ali Abdallah Saleh dejó el poder después de varios meses de manifestaciones, Lavrov consideró que la transición del poder yemení era fruto de un proceso interno sin intervención del extranjero.
Por otra parte, Moscú reclamó nuevamente el sábado, convocar a una reunión internacional sobre Siria señalando que nuevas sanciones o una intervención militar “deteriorarían aún más una atmósfera ya difícil”.
“Nuestro razonamiento es que no es necesario, por ahora, ejercer presión suplementaria, introducir sanciones o amenazar con recurrir a la fuerza”, declaró Guennadi Gatilov, viceministro de Asuntos Exteriores ruso, a la agencia de prensa Interfax.
“Introducir medidas restrictivas o enérgicas no favorecerá claramente (a la paz) y sólo contribuirán a deteriorar una atmósfera ya difícil”, prosiguió Guennadi Gatilov.
Rusia considera que sería más eficaz, para favorecer la activación del plan de paz de Kofi Annan, organizar una reunión de los países y de las organizaciones susceptibles de ejercer una influencia sobre Bachar al Assad o sobre sus adversarios.
Esta proposición es discutida por Estados Unidos debido a la voluntad rusa de invitar a Irán, aliado del régimen sirio y él mismo comprometido en una lucha con los países occidentales debido a su programa nuclear.
Guennadi Gatilov juzgó que Irán tenía “plenamente el derecho” de participar en una eventual reunión y que su proximidad con Siria podría permitirle jugar un “papel constructivo en la búsqueda de los medios para encaminar el conflicto sirio”.
“Queremos que esta reunión sea eficaz. Para esto, todas las partes que tienen alguna influencia sobre el conflicto sirio deben participar. Es el caso de Irán”, sentenció Lavrov.

Fuente: Reuters por Steve Gutterman y Nastassia Astrasheuskaya 09 de junio de 2012



La Russie ne s'oppose pas au départ d'Assad, sous condition.

La Russie ne s'opposera pas au départ du président Bachar al Assad si c'est le résultat d'un dialogue entre Syriens, sans ingérence étrangère, a déclaré samedi Sergueï Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe s'exprimait au lendemain d'entretiens entre ses vice-ministres et un haut responsable du département d'Etat américain, Fred Hof, qui a tenté de faire pression sur Moscou pour qu'elle soutienne une transition politique en Syrie.
"Si les Syriens s'entendent entre eux (sur un départ d'Assad), nous serons heureux de soutenir une telle solution", a-t-il dit à la presse. "Mais nous jugeons inacceptable d'imposer de l'étranger les conditions d'un tel dialogue".
Au Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie a opposé à deux reprises son veto à des projets de résolution d'inspiration occidentale et arabe visant à condamner le régime de Bachar al Assad pour la répression du mouvement de contestation en Syrie.
Deux massacres de civils en deux semaines signalés par des opposants ont conduit les Etats-Unis et leurs alliés européens à défendre l'idée de sanctions supplémentaires contre Damas et à ne pas exclure une intervention militaire.
Prenant pour exemple le Yémen où le président Ali Abdallah Saleh a quitté le pouvoir après plusieurs mois de manifestations, Lavrov a estimé que la transition de pouvoir yéménite était le fruit d'un processus interne sans intervention de l'étranger.
Moscou a par ailleurs réclamé de nouveau, samedi, la tenue d'une réunion internationale sur la Syrie en soulignant que de nouvelles sanctions ou une intervention militaire ne feraient que "détériorer une atmosphère déjà difficile".
"Notre raisonnement est qu'il n'est pas nécessaire pour le moment d'exercer une pression supplémentaire, d'introduire des sanctions ou de menacer de recourir à la force", a déclaré Guennadi Gatilov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, à l'agence de presse Interfax. "Introduire des mesures restrictives ou énergiques ne favorisera clairement pas (la paix) et ne contribuera qu'à détériorer une atmosphère déjà difficile", a poursuivi Guennadi Gatilov.
La Russie considère qu'il serait plus efficace, pour favoriser la mise en oeuvre du plan de paix de Kofi Annan, d'organiser une réunion des pays et des organisations susceptibles d'exercer une influence sur Bachar al Assad ou sur ses adversaires.
Cette proposition est déjà contestée par les Etats-Unis en raison de la volonté russe d'inviter l'Iran, allié du régime syrien et lui-même engagé dans un bras de fer avec les pays occidentaux en raison de son programme nucléaire.
Guennadi Gatilov a jugé que l'Iran avait "pleinement le droit" de participer à une éventuelle réunion et que sa proximité avec la Syrie pourrait lui permettre de jouer un "rôle constructif dans la recherche des moyens de régler le conflit syrien".
"Nous voulons que (cette réunion) soit efficace. Pour cela, toutes les parties ayant une quelconque influence sur le conflit syrien doient être représentées. C'est le cas de l'Iran", a renchéri Lavrov.

Reuters par Steve Gutterman et Nastassia Astrasheuskaya 9 juin 2012