jueves, 23 de febrero de 2012

Luego de 20 años de guerra civil se intenta definir el futuro de Somalia entre occidente y los shebab.

Somalia: los shebabs "combatirán" los resultados de la conferencia de Londres.

Mientras que la comunidad internacional está reunida este jueves 23 de febrero en Londres, para buscar los medios de sacar a Somalia de la crisis, los insurgentes islámicos shebabs prometieron "oponerse con todos los medios posibles" a los resultados de esta conferencia.
En un comunicado, el movimiento terrorista recientemente integrado a Al-Qaeda, acusa a los participantes en la reunión "de mantener la inestabilidad" que corroe al país desde hace dos décadas. "Los signatarios de la conferencia de Londres no poseen las llaves del futuro o de la estabilidad de Somalia", afirma el comunicado.
Los shebabs, que denuncian "una cruzada occidental", sostienen que no transigirán sobre sus "creencias" y su determinación de imponer "un gobierno fundado en la sharia", la ley islámica. "Combatiremos la cruzada occidental", prosigue el comunicado.

Inédito interés internacional.

No es la primera vez que una conferencia internacional se efectua para intentar devolver la estabilidad a Somalia, donde el gobierno central se desmoronó hace más de veinte años.
La reunión de Londres se distingue, sin embargo, por un interés internacional inédito para el país, mezclando a la vez a países occidentales y a los del Golfo, reunidos con nuevos actores en este continente, como Turquía.
Unos cincuenta miembros de gobiernos y de organizaciones están presentes en la capital británica, entre ellos la secretaria de Estado norteamericana, Hillary Clinton, el secretario general de las Naciones Unidas, Ban Ki-Moon, y el ministro de Asuntos Exteriores francés, Alain Juppé. Los participantes en la conferencia de Londres sobre Somalia sopesaron los recientes progresos políticos y militares registrados en el país, corroído por veinte años de guerra civil.

Debilitados por la pérdida de un bastión.

La declaración de los insurgentes shebabs sucede al día siguiente de la pérdida de uno de sus principales bastiones en el Sur somalí: la ciudad de Baïdoa, situada a casi 250 kms de la capital Mogadiscio, bajo control, desde el miércoles, de las tropas etíopes.
Los shebabs están "más débiles que nunca" y próximos a "la implosión", estimó el jueves, el comandante de la fuerza de la Unión Africana en Somalia (Amisom), el general ugandés Fred Mugisha. Y adelantó, sin precisar las fuentes de esta información, que la UA había sido informada que cerca de trescientas personas, en su mayoría combatientes extranjeros, habían huido de Somalia con destino a Yemen. "Son signos de derrota", señaló, denunciando "la hipocresía" de los combatientes extranjeros.
Los insurgentes ya habían debido retirarse de Mogadiscio en agosto bajo la presión de las fuerzas gubernamentales y de la Amisom. Los rebeldes deben también hacer frente, en el sur somalí, a las tropas kenianas, introducidas en el país un mes antes que las etíopes.

Fuente: Le Monde con AFP 23.02.2012



Somalie: les chebabs "combattront" les résultats de la conférence de Londres.

Alors que la communauté internationale est réunie, jeudi 23 février, à Londres pour aborder les moyens de sortir la Somalie de la crise, les insurgés islamiques chebabs ont promis de "contrer par tous les moyens possibles" les résultats de cette conférence.
Dans un communiqué, le mouvement terroriste, récemment intégré à Al-Qaida, accuse les participants à la réunion "d'entretenir l'instabilité" qui ronge le pays depuis deux décennies. "Les signataires de la conférence de Londres ne détiennent pas les clés de l'avenir ou de la stabilité de la Somalie," affirme-t-il.
Les chebabs, qui dénoncent "une croisade occidentale", soutiennent qu'ils ne transigeront pas sur leurs "croyances" et leur détermination à imposer "un gouvernement fondé sur la charia" – la loi islamique. "Nous combattrons la croisade occidentale," poursuit le communiqué.

Intérêt international inédit.

Ce n'est pas la première fois qu'une conférence internationale a lieu pour tenter de ramener la stabilité en Somalie, où le gouvernement central s'est effondré il y a plus de vingt ans.
La réunion de Londres se distingue, néanmoins, par un intérêt international inédit pour le pays, mêlant à la fois les pays occidentaux et ceux du Golfe, rejoints par de nouveaux acteurs dans cette partie du monde, comme la Turquie.
Une cinquantaine de membres de gouvernements et d'organisations sont ainsi présents dans la capitale britannique, parmi lesquels la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, ou le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé. Les participants à la conférence de Londres sur la Somalie ont loué les récents progrès politique et militaire enregistrés dans le pays, rongé par vingt ans de guerre civile.

Affaiblis par la perte d´un bastion.

La déclaration des insurgés chebabs intervient au lendemain de la perte d'un de leurs principaux bastions dans le Sud somalien : la ville de Baïdoa, située à environ 250 km de la capitale, Mogadiscio, sous contrôle, depuis mercredi, de troupes éthiopiennes.
Les chebabs sont "plus faibles que jamais" et proches de "l'implosion", a estimé, jeudi, le commandant de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), le général ougandais Fred Mugisha. Et d'avancer, sans préciser les sources de cette information, que l'UA avait été informée que près de trois cents personnes, en majorité des combattants étrangers, avaient fui la Somalie en direction du Yémen. "Ce sont des signes de défaite", a-t-il souligné, dénonçant "l'hypocrisie" des combattants étrangers.
Les insurgés avaient déjà dû se retirer de Mogadiscio en août sous la pression des forces gouvernementales et de l'Amisom. Les rebelles doivent aussi faire face, dans le Sud somalien, aux troupes kényanes, entrées dans le pays un mois avant les Ethiopiens.

Le Monde avec AFP 23.02.2012