lunes, 27 de febrero de 2012

Desconfianza del gobierno colombiano ante el comunicado lanzado por las FARC.

Las FARC no secuestrarán más a civiles.

La guerrilla colombiana de las FARC prohibe esta práctica a sus combatientes y promete liberar a los rehenes que permanecen en sus manos. Sin embargo, el movimiento no renuncia a «tomar prisioneros de guerra».

Es otro giro en la historia de la guerrilla colombiana. Las FARC anunciaron el domingo que ponían fin a los secuestros entre la población civil. «Prohibimos estas prácticas en el marco de nuestro combate revolucionario», afirma el Comando de las Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC), en un mensaje publicado en su sitio de internet. Hasta hoy, las FARC utilizaban particularmente los secuestros como medio de financiamiento pidiendo rescates.
Las FARC también prometen liberar unilateralmente a los diez rehenes pertenecientes a las fuerzas del orden que todavía poseen. Algunos desde hace doce años. La guerrilla incluso envía un asombroso mensaje de homenaje a las familias de estos cautivos, a quienes intentaban habitualmente de intercambiar por cientos de guerrilleros encarcelados, una opción regularmente excluida por el presidente colombiano Juan Manuel Santos. «Queremos expresarles nuestra admiración a sus familiares, que nunca perdieron la fe». No obstante, las FARC precisan que este comunicado no significa que el grupo abandona la guerrilla. También la organización marxista fundada en 1964 no excluye de continuar «tomando prisioneros de guerra». La decisión del gobierno de aumentar los gastos militares sólo prolonga el conflicto, señalan las FARC. La organización pide a Bogotá liberar todos sus «presos políticos» para permitir una salida.

Para Bogotá, no es suficiente.

El presidente colombiano Juan Manuel Santos reaccionó a través de Twitter. «Es un paso importante pero no es suficiente. Además no sabemos donde están los rehenes. Ellos no proporcionaron las coordenadas». En diciembre pasado, la guerrilla había prometido liberar a seis rehenes. Pero el proyecto fue pospuesto, al haber pretextado las FARC operaciones militares en su contra.
Esta decisión sucede en el momento en que el movimiento está debilitado. Atrapados en las ciudades, los 9000 rebeldes se replegaron esencialmente a las regiones montañosas o a las selvas. En noviembre pasado, las FARC habían suscitado una nueva ola de indignación en el país asesinando a cuatro militares secuestrados, un quinto alcanzó a huir durante los combates con el ejército. Confrontadas con una política de firmeza y operaciones militares sin tregua, las FARC vieron sus efectivos caer a la mitad en los últimos diez años. La guerrilla perdió a su principal rehén, la ex senadora franco-colombiana Ingrid Betancourt, liberada por el ejército en julio del 2008. En dos años, perdió a sus líderes: su jefe militar Jorge Briceño murió en el 2010, y luego su número uno, Alfonso Cano, el año pasado.

Fuente: Le Figaro publicado el 26.02.2012



Les Farc n'enlèveront plus de civils.

La guérilla colombienne des Farc interdit cette pratique à ses combattants et promet de relâcher les otages qui restent entre ces mains. Néanmoins, le mouvement ne renonce pas à «faire des prisonniers de guerre».

C'est un tournant dans l'histoire de la guérilla colombienne. Les Farc ont annoncé dimanche qu'elles mettaient fin aux enlèvements parmi la population civile. «Nous interdisons ces pratiques dans le cadre de notre combat révolutionnaire», affirme le commandement des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), dans un message publié sur son site internet. Jusque-là les Farc utilisaient notamment les kidnappings comme moyen de financement en demandant des rançons.
Les Farc promettent également de relâcher unilatéralement les dix otages issus des forces de l'ordre qu'elles détiennent encore. Certains depuis douze ans. La guérilla adresse même un étonnant message d'hommage aux familles de ces captifs, qu'elles tentaient d'habitude d'échanger contre des centaines de guérilleros incarcérés, une option régulièrement exclue par le président colombien Juan Manuel Santos. «Nous tenons à exprimer notre admiration à leurs proches, qui n'ont jamais perdu la foi». Toutefois, les Farc précisent que ce communiqué ne signifie pas que le groupe abandonne la guérilla. De même l'organisation marxiste fondée en 1964 n'exclut pas de continuer à «faire des prisonniers de guerre». La décision du gouvernement d'augmenter les dépenses militaires ne fait que prolonger le conflit, notent les Farc. L'organisation appelle Bogota à libérer tous ses «prisonniers politiques» pour permettre une avancée.

Pour Bogota, cela ne suffit pas.

Le président colombien Juan Manuel Santos a réagi sur Twitter. «C'est un pas important mais cela ne suffit pas. Nous ne savons même pas où les otages sont. Ils n'ont pas fourni les coordonnées». En décembre dernier, la guerilla avait promis de libérer six otages. Mais le projet avait été reporté, les Farc ayant prétexté des opérations militaires à son encontre.
Cette décision intervient à un moment où le mouvement est affaibli. Chassés des villes, les 9000 rebelles se sont essentiellement repliés dans les régions montagneuses ou les forêts. En novembre dernier, les Farc avaient suscité une nouvelle vague d'indignation dans le pays en assassinant quatre militaires séquestrés, un cinquième parvenant à s'enfuir durant des combats avec l'armée. Confrontées à une politique de fermeté et une traque militaire sans répit, les Farc ont vu leurs effectifs être divisés par deux en dix ans. La guérilla a perdu son principal otage, l'ex sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt, libérée par l'armée en juillet 2008. En deux ans, elle a perdu ses leaders : son chef militaire Jorge Briceño est mort en 2010, puis ce fut le cas de son numéro un Alfonso Cano l'an dernier.

Le Figaro publié le 26/02/2012